40 ans de musique

Le Festival de la Vézère, 40 ans de musique… d’amour et de passion !
 

Rien ne prédestinait Isabelle de Lasteyrie du Saillant à diriger un jour « en chef d’orchestre » le Festival de la Vézère. Et pourtant, il y a 40 ans, elle débutait cette folle aventure avec son époux Guy. Une épopée rocambolesque, ponctuée çà et là de grands et petits bonheurs mais aussi d’un lot d’incertitudes. Après tant d’années, le Festival fait toujours rêver les publics avertis tout autant que les jeunes initiés. La recette de ce succès ? Un amour inconsidérable et sans limite pour la musique qui tend toujours vers la beauté. Une contrée qu’elle pensait inaccessible dans son cœur d’enfant mais qui s’est révélée universelle dès lors que l’on écoute. Écouter… pour s’ouvrir à un nouveau monde, à une odyssée sensible et sensorielle qui est à portée de tous !

Le Festival de la Vézère, c’est l’histoire de plus de 600 concerts et spectacles d’exception, de nombreux talents venus du monde entier et de milliers de spectateurs conquis et épris des lieux. Mais c’est aussi un flot de sentiments partagés, des tonnes d'applaudissements, d’innombrables sourires et parfois même des larmes de joie et d'émotions. Ce festival se devine telle une mosaïque où chaque petit éclat a su créer un motif d’harmonie et d’excellence. Chaque concert est à lui seul un chemin, une quête vers l’absolue beauté qui scintille au plus profond de nous-mêmes.

En quelques dates…

Au fil de l’eau et du temps, le Festival a gagné en importance sans jamais perdre de vue l’esprit qui l’animait.
 

  • 1981 - 1983 : Des prémices intimistes

Le festival propose entre 5 et 8 concerts et se produit dans quelques lieux. Trio Pasquier, Roland Pidoux, Quatuor Bernède… la musique de chambre emplit les églises des communes voisines de la Vézère.

  • 1984 - 1988 : Les premiers grands récitals

Le festival passe un cap significatif et le premier piano fait son apparition au Saillant. La programmation se développe et donne lieu à de prestigieux récitals de piano donnés par Aldo Ciccolini, Jean-Philippe Collard, Jean-Bernard Pommier et de chant portés par de grandes voix telles que Barbara Hendricks, Teresa Berganza, Marilyn Horne, Shirley Verrett… Cette période est en outre marquée par les premiers concerts avec orchestre (Orchestre d’Auvergne, Ensemble Baroque de Limoges, Sinfonia Varsovia, Orchestre de Leipzig, Orchestre National du Capitole de Toulouse).

  • 1989 : L’avènement des Opéras

Durant 10 ans, le Festival a eu la chance de collaborer dans des conditions idylliques avec la troupe Pavilion Opéra qui a, par la suite, été remplacée par la très brillante troupe Diva Opera.

  • 1995 : Apparition des soirées « texte et musique »

L’alternance de la littérature et de la musique est une alliance heureuse entre deux formes d’art qui se répondent et se magnifient l’une l’autre. Le Sonate de Vinteuil de Proust et le Petit Prince de Saint-Exupéry dont les textes ont été merveilleusement dits par Lambert Wilson, ont remporté un franc succès.

  • 2001 : Le début des spectacles musicaux

Une autre particularité du festival a été de monter des spectacles musicaux combinant musique, jeux d’eau et de lumières. Notre premier spectacle fut « L’eau d’ici vaut bien l’eau de là » d’Alain Carré, un titre qui semblait prédestiné au Saillant.

  • 2002 : Premières soirées dédiées au jeune public

Un autre palier important pour le festival est sans conteste les premières soirées dédiées aux enfants (Mon amie la Lune, Pierre et le Loup, Pimpon d’or, opéra Hansel et Gretel, Les Contes tziganes…).

  • 2005 : Les concerts de clôture

Le Requiem de Mozart en 2005, le Messie de Haendel en 2006, La Messe en si de Bach en 2008, le Stabat Mater de Haydn en 2009… Donnés à la cathédrale de Tulle, ces concerts de clôture sont en quelque sorte une apothéose de l’évolution de la programmation du festival dans la mesure où il s’agit d’œuvres majeures de l’histoire de la musique avec orchestre, chœurs et solistes.

  • 2010 : Organisation du premier week-end musical

Une cinquantaine d'adhérents du Festival participent pour la première fois à la Folle Journée de Nantes. Depuis, un groupe s'y rend chaque année avec grand plaisir.

  • 2015 : Un nouveau souffle artistique 

Des spectacles pluridisciplinaires sont désormais programmés tous les ans. On se rappellera longtemps du Duo Jatekok et de l’artiste Marina Sosnina pour un Casse-Noisette féérique entre piano à 4 mains et dessins sur le sable, projetés comme un livre sur grand écran...ou encore en 2019 un déjanté concert chorégraphique intitulé « Muses » (piano / hip-hop) qui a comblé de bonheur le public qui a lui-même dansé lors du rappel !

  • 2016 : Début des actions pédagogiques pour les enfants

Création des ateliers de chant choral  avec Voces8 et des masterclasses « Orchestre à l'école » en 2018.

  • 2018 : Des concerts toute l’année

Début de la collaboration avec l'Empreinte, scène nationale Brive-Tulle pour des concerts hors saison estivale à Brive.

  • 2020 : La situation sanitaire liée au COVID entraîne un "Festival de la Vézère, version singulière" : 5 concerts au lieu d'une vingtaine habituellement
     
  • 2021 : 40e Festival de la Vézère, un anniversaire à célébrer ! Une nouveauté : une randonnée musique et patrimoine. La saison d'hiver se développe : 5 concerts évènements d'octobre à mars dans les saisons culturelles de l'Empreinte scène nationale Brive-Tulle, de l'Auditorium Sophie Dessus à Uzerche et du Conservatoire de Brive. 

 

Une histoire rythmée d’anecdotes

La chanteuse de Lucia Di Lammermoor qui plonge dans la Vézère et y perd sa voix juste avant sa représentation, Misha Alperine allongé sur l’herbe pour puiser l’énergie de la nature, Emmanuel Krivine arrivant avec sa jambe dans le plâtre pour diriger l’orchestre d’Auvergne, le rire communicatif et l’accent russe merveilleux qui donne tant de charme à Mikhaïl Rudy, le grand pianiste Aldo Ciccolini saisi par le trac marchant de long en large dans le hall du Saillant avant son concert, Barbara Hendricks qui annule sa première représentation 4 jours avant, attendant un heureux évènement, les exigences inhabituelles quoi qu’originales de Teresa Berganza en termes de logement, le retard de Yuri Bashmet qui reprend la direction de l’orchestre au milieu d’un mouvement en toute décontraction et qui poursuit sa représentation dans le noir le plus absolu suite à un orage stupéfiant de violence, Arcadi Volodos qui offre au public 6 rappels - un record ! …

Tous ces souvenirs qui surgissent parmi tant d’autres, font partie des anecdotes et aléas qui ont façonné notre histoire, des bribes de vie du Festival de la Vézère qui ont marqué notre identité. Chacun d’eux sont et demeureront bien vivants dans nos mémoires !